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Parc naturel urbain du champ des Bruyères

Ce projet fait partie des nominés à la première édition des Etoiles de l'Europe en Normandie : retrouvez ci-dessous la candidature en détails !

  • Structure bénéficiaire : Métropole Rouen Normandie
  • Fonds : FEDER
  • Programmation : 2014-2020

Résumé du projet

Lieu de loisirs, de nature, d’agriculture et de transmission, le champ des Bruyères constitue le plus grand parc paysager de la Métropole. Il s’étend sur 28 hectares en coeur urbain sur les communes de Sotteville-lès-Rouen et de Saint-Etienne-du-Rouvray et redonne vie à un ancien hippodrome fermé en 2005. En dépit de la forte pression foncière, les élus ont tenu à conserver la vocation d’écrin de verdure de cet espace afin d’offrir aux habitants un poumon vert facilement accessible par les modes actifs et les transports en commun. 

La Métropole s’est attachée à concevoir un projet exemplaire tant en termes d’aménagement urbain que de démarche. Le programme du parc a été coconstruit avec la population. Ce projet a obtenu le prix « Pionnier de la consultation citoyenne » organisé par la DREAL. Cette distinction vient récompenser la démarche proposant notamment aux habitants, pour la première fois pour un projet urbain, de créer virtuellement leur parc par l’intermédiaire d’un serious game.

Le Champ des Bruyères répond à une double vocation : être un parc de rayonnement métropolitain et un parc du quotidien.

En partie Ouest, 4.5 hectares de grandes pelouses et prairies offrent des espaces ouverts de jeu libre, de pique-nique et sont supports d’événements participant à son attractivité métropolitaine. La frange Est abrite des programmes plus intimes créant une mosaïque d’usages et d’ambiances. Elle est composée d’une collection de chênes, d’une forêt de charmes et de hêtres, d’une lande à callunes et bouleaux, de pré-verger et d’une réserve écologique, vecteur de biodiversité. Une ferme urbaine pédagogique est le pivot des lieux dédiés à l’agriculture urbaine, complétée par des jardins partagés et une forêt comestible. Ces espaces dialoguent avec la Maison du Parc, lieu de vie et d’animation, assurant la démonstration « de la terre à l’assiette ».
Le projet met en scène les grandes entités géographiques (terrasses alluviales de la Seine) et les tracés historiques. 
La mémoire hippique se retrouve ainsi dans la conservation de l’ancienne piste hippique, support de nouveaux usages, mais aussi dans l’identité graphique du parc et la toponymie. Des totems colorés reprennent le graphisme des casaques des jockeys et constituent des marqueurs identitaires des 3 aires de jeux. Intégrée dès la conception, la dimension artistique, en filigrane dans le design du parc, est aussi représentée par le travail d’artistes tels Stéphanie Buttier (tressage d’un tunnel végétal) et Quentin Garel (sculptures).

Enfin, la valorisation des ressources en place constitue un axe fort du projet avec un réemploi de 95% des matériaux issus du site. La matière d’abattage a été réemployée en matière première et en paillage. Véritables sculptures naturelles, les souches et grumes ont été récupérées pour constituer des décors au sein des aires de jeux du parc et des refuges pour la petite faune. Les matériaux existants ont été triés, transformés et repris en sous-couche des surfaces minérales.

Résultats

Un retour d’expérience a été établi sur le parc en juillet 2023, soit près de 3 ans après son ouverture au public (septembre 2020).

Ce travail réalisé sur 6 mois auprès des acteurs professionnels qui ont participé au projet ou qui le font vivre ainsi qu’auprès des usagers du parc a mis en avant les réussites mais aussi les pistes d’amélioration du projet. Il a consisté à vérifier si les engagements pris ont été tenus et à apprécier si les effets de l’opération ont répondu aux objectifs fixés par la maîtrise d’ouvrage.

Les conclusions suivantes en ressortent : 

  • Projet réalisé en régie de A à Z sur un temps maîtrisé de 7 ans et qui sert de modèle pour les autres projets de la Métropole sur plusieurs aspects (la concertation, les ambiances paysagères, le mobilier, la valorisation des matériaux). D’autres collectivités ont sollicité les services de la Métropole pour des visites de site et des explications sur la démarche projet.
  • Un projet vitrine pour les associations et les équipes Métropole qui permet de sensibiliser les citoyens sur le volet de l’agriculture urbaine et le respect de l’environnement.
  • Bonne appropriation de cet espace de loisirs par les usagers qui apprécient les aménagements, on note une forte fréquentation de cet équipement.
  • L’amélioration souhaitée dans la plus grande proportion est l’apport d’ombre supplémentaire compte tenu des plantations récentes.

Innovation, originalité et exemplarité

Le caractère innovant du projet réside dans la richesse du programme qui se retranscrit dans la multiplicité des usages du parc et des ambiances paysagères créés. Le Champ des Bruyères est à la fois un espace de loisirs, de détente et de nature, et un espace de transmission en matière d’agriculture urbaine et de respect de l’écologie.

La Métropole s’est attachée à concevoir un projet exemplaire tant en termes d’aménagement urbain que de démarche (coconstruction du programme avec les habitants, valorisation des matériaux…).  

Au-delà du socle paysager, le projet devait assurer la mise en vie du site et son attractivité à l’échelle de la Métropole Rouen Normandie. A cet effet, le projet propose une intensité d’usages qui fait écho à l’animation du site au temps des courses hippiques. Cette intensité d’usages recherchée a nécessité d’amplifier et de diversifier les collaborations habituellement à l’œuvre pour mener à bien un projet urbain. 

Aussi des appels à projets pour identifier les acteurs privés ou associatifs qui se verraient confier en gestion et animation une partie des programmes du site (ferme pédagogique et locaux de la Maison du Parc) ont été lancés. Une fois ces acteurs identifiés, une phase de dialogue et de conception a été menée avec eux pour aboutir à leur intégration au programme du parc. A ce titre, deux associations font vivre la ferme pédagogique : le Champ des possibles et Triticum. Un acteur privé fait vivre un commerce de produits locaux « Le producteur local » et un autre le restaurant « Le Paddock ». Aujourd’hui ces acteurs associatifs ou privés font vivre cet équipement de pair avec la puissance publique qui en assure en régie la maintenance.

Impacts et retombées

La ferme pédagogique installée au coeur du parc assure une sensibilisation auprès du grand public mais aussi des établissements scolaires autour des thématiques de l’agriculture et de la biodiversité par le biais de chantiers participatifs, d’ateliers et de vente de plants. En 2022, elle a reçu 1278 participants pour 45 ateliers hebdomadaires organisés par le Champ des Possibles, 800 personnes pour des activités organisées par Triticum (grand public, étudiants, enfants, familles).

Ces acteurs associatifs dialoguent et collaborent avec la Métropole et les autres acteurs privés qui sont installés sur le parc : le commerce de produit locaux et le restaurant pour pousser la démonstration de « la terre à l’assiette ». Le commerce emploie 1,5 ETP et le restaurant 2 ETP. Par ailleurs, des visites du parc ont été organisées par les services de la Métropole pour expliquer le projet à des étudiants et des collectivités du territoire normand.

Avenir du projet

Les manifestations événementielles annuelles qui ont lieu dans le cadre des « 4 saisons du parc » portées par les équipes de la Métropole, les acteurs privés et associatifs du parc sont l’occasion de développer un programme d’animations et d’ateliers atour des thématiques supports de l’aménagement du parc en famille.

Les événements proposés reposent sur les thématiques de la nature, du jardinage et des interventions artistiques. En 2022, Les 4 saisons du parc des Bruyères ont permis d’accueillir à la ferme pédagogique plus de 750 personnes désireuses de découvrir le lieu et sa philosophie, de s’engager dans la transition écologique.

En savoir plus sur les Etoiles de l'Europe en Normandie :

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